Vente à distance : une actualité importante
Patrick2024-09-18T17:40:33+00:00Si une entreprise réalise des ventes à distance et fournit des services électroniques à des consommateurs finaux dans d’autres pays de l’UE dont le montant total dépasse 10 000 ¤, elle devra facturer la TVA dans le pays de destination à partir du 1er juillet 2021.
Vente à distance
Modifications : 1er juillet 2021
Plafond unique de 10 000 euros
À compter du 1er juillet 2021, le plafond est considérablement réduit, ce qui obligera beaucoup plus d’entreprises à appliquer le régime de vente à distance :
- Limite unique et globale. Si au cours de l’année civile précédente ou de l’année en cours, le total des ventes à distance réalisées à tous les consommateurs finaux dans d’autres pays de l’UE atteint 10 000 euros, l’entreprise sera déjà obligée d’appliquer la TVA dans les pays de destination.
- Plus d’opérations. Pour calculer ce seuil, il faut également prendre en compte les ventes totales liées à la fourniture de services électroniques aux consommateurs finaux dans d’autres pays de l’UE, ainsi que les services de télécommunications, de radiodiffusion et de télévision.
Exemple de vente à distance
Voir quelques exemples pour voir comment interpréter ces nouvelles règles :
- Si en 2020 une entreprise a réalisé des ventes à distance aux consommateurs finaux en Italie pour 6 000 euros et en France pour 20 000 euros, à compter du 1er juillet 2021, elle devra facturer la TVA dans le pays de destination (étant donné que la somme des deux chiffres de ventes dépasse 10 000 euros). euros).
- La même chose se produira dans le cas d’une autre entreprise qui, en 2020, a réalisé des ventes à distance aux consommateurs finaux en Belgique pour 8.000 euros et a fourni des services électroniques aux consommateurs au Portugal pour 4.000 euros de plus. Dans la mesure où le total dépasse 10 000 euros, le régime spécial sera également applicable.
Dans les deux cas précédents, si les ventes à distance indiquées avaient eu lieu au cours du premier semestre 2021, à compter du 1er juillet, le régime particulier des ventes à distance serait également applicable.
Ventes à distance de services électroniques
Comme vous pouvez le constater, depuis le 1er juillet 2021, la fiscalité du régime des ventes à distance est égale à celle des services électroniques, et les ventes des deux activités doivent être calculées conjointement pour déterminer si le seuil de 10 000 euros est atteint (en cas une entreprise les réalise en même temps).
De même, comme c’était le cas jusqu’à présent pour les services électroniques, même si le total des ventes à distance réalisées ne dépasse pas cette limite, l’entrepreneur peut choisir de facturer la TVA du pays de destination.
Le guichet unique de la vente à distance
D’un autre côté, et comme c’est le cas pour les services électroniques, l’application du régime de vente à distance est facilitée par la mise en place d’un système de « guichet unique ».
Ainsi, il ne sera plus nécessaire pour l’entreprise de s’enregistrer auprès de l’administration fiscale de chacun des pays dans lesquels elle vend (comme c’était le cas auparavant), mais pourra bénéficier d’un système de « guichet unique » grâce au nouveau formulaire 035 et régler toute la TVA qui affecte l’UE via le Trésor espagnol (afin qu’il se charge de transférer la TVA qui correspond à chaque territoire).
L’inscription se fera trimestriellement. À ces fins, le modèle 368 était jusqu’à présent utilisé pour déclarer les services électroniques.
À compter du 1er juillet 2021, ce modèle sera remplacé par le nouveau modèle 369, qui inclura également la vente à distance.
Veuillez également noter que dans ces déclarations, il n’est pas possible de déduire la TVA que l’entreprise a pu supporter dans les pays communautaires de destination, et le remboursement doit être demandé via le formulaire 360 (« Demande de remboursement aux entreprises non établies »).
Autres développements dans le domaine de la vente à distance
Biens importés
Biens de faible valeur
Une autre nouveauté importante à partir du 1er juillet 2021 concerne les ventes à distance de biens aux consommateurs finaux lorsque le fournisseur envoie les biens depuis un pays tiers (et non depuis un autre pays de l’UE) et que ces deux conditions sont également remplies :
- Valeur: la valeur des biens ne dépasse pas 150 EUR.
- Droits d’accises : les marchandises importées ne sont pas soumises aux droits d’accises.
Importations exonérées
Dans ce cas, lorsqu’il facture ses clients, l’entrepreneur peut également utiliser le système de vente à distance et facturer la TVA du pays du destinataire.
Ainsi, lors de l’enlèvement des marchandises à la douane, il peut déclarer l’importation en exonération de TVA.
Pour ce faire, il suffit que le fournisseur fournisse, au moment du dépôt de la déclaration douanière d’importation, le numéro d’identification individuel sous lequel il est identifié lorsqu’il déclare ses ventes à distance par l’intermédiaire du système de « guichet unique ».
La TVA sur ces ventes peut également être réglée par le biais du système de « guichet unique », sans qu’il soit nécessaire de s’enregistrer et de déposer des déclarations dans le pays du destinataire. Toutefois, il est prévu que, dans ces cas, le formulaire 369 devra être déposé sur une base mensuelle.
Interfaces numériques
Nouveaux fournisseurs
Enfin, et également à partir du 1er juillet 2021, des changements sont intervenus dans les places de marché en ligne, les plateformes, les portails Internet ou similaires, par l’intermédiaire desquels les consommateurs européens peuvent acheter des produits en provenance de pays tiers.
Ainsi, ces intermédiaires peuvent être obligés de facturer la TVA dans le pays de destination pour les ventes à distance réalisées par leur intermédiaire, acquérant ainsi, aux fins de la TVA, le statut de fournisseurs.
C’est notamment le cas lorsque les produits importés ont une valeur inférieure ou égale à 150 ¤.
Plus facile pour les consommateurs
Dans ces cas, l’importation des biens sera exonérée et l’opérateur d’interface pourra bénéficier du régime des ventes à distance de biens importés.
Les consommateurs finaux pourront ainsi se conformer plus facilement à leurs obligations : au lieu de payer la TVA à l’importation à la douane, c’est l’interface qui collecte la TVA et la verse à l’administration fiscale (en la répercutant sur les clients au moment de l’achat).
Parallèlement, à partir du 1er juillet 2021, l’exonération pour les importations de biens de faible valeur jusqu’à 22 euros disparaîtra, de sorte que l’achat de biens via une interface ne sera pas plus taxé que l’achat direct auprès d’un fournisseur étranger.