AIRBNB OBLIGÉ DE SIGNALER L’IDENTITÉ DES PROPRIÉTAIRES LOUANT EN ESPAGNE
admin2024-04-05T17:03:34+00:00Les autorités fiscales (AEAT) resserrent à nouveau leur emprise sur les sites web de location de biens immobilier en Espagne.
Les plateformes comme Airbnb, Booking, vacansoleil, etc.. seront obligées d’informer à nouveau à l’AEAT de l’identité des propriétaires des appartements et maisons et des revenus qu’ils perçoivent à partir du 26 juin. La province d’Alicante compte plus de 50 000 résidences touristiques enregistrées.
À partir du 26 juin prochain, les plateformes de location touristique seront à nouveau tenues d’informer l’Agence fiscale de l’identité des propriétaires des appartements qu’elles commercialisent et des revenus qu’elles en tirent. Le Journal Officiel de l’État a publié hier le nouveau modèle de déclaration à remplir par ces opérateurs, ce qui complète le processus initié par le Gouvernement pour récupérer cette obligation après qu’il y a environ un an la Cour Suprême ait annulé le règlement précédent pour ne pas avoir communiqué son approbation à la Commission européenne.
La nouvelle a été applaudie hier par le patronat hôtelier Hosbec et l’Association des appartements touristiques (Aptur), qui ont toujours dénoncé la croissance exponentielle des locations irrégulières et la concurrence, selon lui déloyale, qui a conduit à l’arrivée de ces sites web. « La relance du tourisme ne profitera pas seulement aux hôtels, mais aussi à toute cette industrie parallèle de l’hébergement qui a été créée. Et s’il était auparavant nécessaire de lutter contre l’économie souterraine, c’est encore plus vrai maintenant. Tout le monde doit payer ses impôts« , déclare la secrétaire générale d’Hosbec, Nuria Montes, qui rappelle les énormes sommes d’argent qui font bouger ces plateformes.
Ainsi, selon les études menées par cet employeur avec des techniques de Big Data, seuls les deux principaux opérateurs – Airbnb et Vrbo, l’ancien Home Away – ont facturer plus de 41 millions euros pour la
les locations dans la ville d’Alicante en 2019 – le chiffre a été divisé par deux l’an dernier par la pandémie – et 29 millions euro à Benidorm. Un argent qui, sans cette déclaration, a plus de facilité à s’échapper du trésor public.
Il était également favorable à ce contrôle accru Miguel Angel Sotillos, président de l’Association des entreprises d’appartements touristiques de la Costa Blanca (Aptur), qui rappelle qu’en fait, la nouvelle obligation touche tous ceux qui interviennent dans une location touristique, et pas seulement les plateformes. « Ce qui est juste, c’est que tout le monde paie et que l’Agence fiscale contrôle tout le monde, pas seulement les entreprises », affirme M. Sotillos qui, oui, est persuadé que cette fois le système est « moins lourd » que le précédent, annulé par la Cour suprême.
En ce sens, le président d’Aptur rappelle que sur la Costa Blanca les locations privées représentent une grande partie de l’offre de logements et que la réglementation exige également que tous les logements qui sont annoncés sur ces sites web soient inscrits au registre des logements touristiques de la Generalitat. « Le problème est que les plateformes ne vérifient pas la véracité du numéro d’enregistrement qui est inséré », regrette Sotillos.
Malgré cela, les campagnes menées par le gouvernement régional ont permis d’enregistrer et de recueillir les données de plus de 81.000 foyers dans toute la Communauté, selon le président d’Aptur, dont 65%, soit plus de 52 000, se trouvent dans la province d’Alicante.
Étrangers
L’organisation des entreprises estime que la décision du bureau de taxe (AEAT) d’obliger les plateformes à leur fournir toutes les informations facilitera un plus grand volume d’activité légale, même s’il existe encore des failles. « Il y a des cas, comme les étrangers qui vendent leurs biens sur des sites web dans leur propre pays, qui sont impossibles à contrôler », a déclaré le porte-parole des entreprises.
Après l’annulation de la réglementation précédente en Juillet de l’année dernière, le gouvernement a profité du décret qui a approuvé la soi-disant « taxe Tobin » aux transactions financières pour sneak un article avec lequel de récupérer cette obligation, mais était en attente de l’approbation du modèle de la déclaration. Avec sa publication ce vendredi au BOE, la mesure pourrait entrer en vigueur le 26 juin, de sorte qu’elle recueillera déjà les opérations effectuées cet été, au moment où l’activité de ces sites est habituellement plus importante. À partir de ce moment, les plateformes doivent déclarer trimestriellement à l’Agence fiscale tous les revenus versés aux propriétaires des appartements.
Une fiscalité différente de la location traditionnelle
L’imposition des revenus des locations touristiques est beaucoup plus élevée que celle des locations traditionnelles. Dans ce dernier cas, lorsqu’il s’agit d’un bien loué à titre de résidence habituelle, le propriétaire bénéficie d’une exonération de 60%, dont ne bénéficie pas la location touristique. En outre, il faut tenir compte du fait que si un service supplémentaire est proposé dans l’appartement, la TVA doit être payée.