Quelles PME et indépendants peuvent demander le moratoire sur les loyers
Patrick Gordinne Perez2025-03-13T02:46:18+00:00Le 23 avril, le décret-loi royal 15/2020, du 21 avril, sur les mesures urgentes complémentaires pour soutenir l’économie et l’emploi est entré en vigueur, dans lequel il est convenu, entre autres mesures, d’un moratoire sur le paiement du loyer des locaux commerciaux pour #COVID-19.
Le moratoire doit être demandé par le locataire (locataire) au bailleur dans un délai d’UN MOIS à compter de l’entrée en vigueur de la règle (c’est-à-dire jusqu’au 23 mai).
Quels indépendants et PME peuvent demander un moratoire sur les loyers
Les PME et les indépendants qui remplissent les conditions suivantes peuvent demander l’aide au loyer :
1. Dans le cas d’un travailleur indépendant ayant un contrat de location d’un local affecté à son activité économique :
– Vous devez être affilié et inscrit à la date de la déclaration de l’état d’alarme du 14 mars au Régime spécial de sécurité sociale des travailleurs indépendants ou indépendants ou au Régime spécial de sécurité sociale des travailleurs de la mer ou, le cas échéant, à l’une des mutuelles de remplacement du RETA.
– Que son activité a été suspendue en raison de l’entrée de l’état d’alarme.
– Dans le cas où l’activité économique n’a pas été suspendue, à la suite de l’état d’alarme, le travailleur indépendant doit prouver la réduction du chiffre d’affaires du mois civil précédant celui où le report est demandé d’au moins 75 %, par rapport à la facture mensuelle moyenne du trimestre auquel appartient ledit mois relatif à l’année précédente.
2. Dans le cas d’une PME ayant un contrat de location d’un bien immobilier pour développer son activité économique :
– Que les limites établies à l’article 257.1 du décret législatif royal 1/2010, du 2 juillet (loi sur les sociétés de capitaux) ne soient pas dépassées. C’est-à-dire que le total des éléments de l’actif de la PME ne dépasse pas quatre millions d’euros pendant deux exercices consécutifs, ou que le montant net de son chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas huit millions d’euros pendant deux années consécutives, ou que le nombre moyen de travailleurs au cours de l’exercice ne dépasse pas 50.
– Que l’activité a été suspendue en raison de l’entrée en vigueur de l’état d’alarme ou par des ordres émis par l’autorité compétente.
– Dans le cas où l’activité n’est pas suspendue en raison de l’état d’alarme, la PME doit prouver la réduction de son chiffre d’affaires du mois civil précédant celui auquel le moratoire est demandé d’au moins 75 %, par rapport au chiffre d’affaires mensuel moyen du trimestre auquel appartient ledit mois relatif à l’année précédente.
Comment prouver les conditions pour demander le report du loyer
Le locataire doit prouver qu’il est en mesure de demander le moratoire auprès du bailleur avec la documentation suivante :
– Si vous avez subi une réduction d’activité, vous devez présenter une déclaration responsable dans laquelle, sur la base des informations comptables et des recettes et dépenses, la réduction du chiffre d’affaires mensuel d’au moins 75 % est indiquée par rapport au chiffre d’affaires mensuel moyen du même trimestre de l’année précédente.
– Dans tous les cas, lorsque le propriétaire le demande, le locataire devra montrer ses livres comptables au propriétaire pour prouver la réduction de l’activité.
– En cas de suspension d’activité, la PME ou le travailleur indépendant doit prouver au moyen d’un certificat délivré par l’Agence fiscale ou l’organe compétent de la communauté autonome sur la base de la déclaration de cessation d’activité déclarée par l’intéressé.
Conséquences de l’application abusive du moratoire
Les locataires qui ont bénéficié du report temporaire et extraordinaire du paiement du loyer sans remplir les conditions requises, seront responsables des dommages qui auraient pu survenir, ainsi que de toutes les dépenses générées par l’application de ces mesures exceptionnelles, sans préjudice des responsabilités d’un autre ordre à laquelle leur conduite pourrait donner lieu.