Comptabilisation de l’impôt sur les sociétés
Patrick Gordinne Perez2025-02-22T22:29:47+00:00La vérité est que la comptabilisation de l’impôt sur les sociétés est devenue de plus en plus difficile et complexe.
Au cours des dernières années, ils ont inclus de nouvelles réglementations qui compliquent le règlement de l’impôt sur les sociétés, comme la limitation de la déduction des charges financières ou l’amélioration de la réserve de capitalisation.
Dans cet article, nous allons parler des éléments les plus élémentaires.
Dans de nombreux cas, la comptabilisation de l’impôt sur les sociétés est comptabilisée comme une dépense qui ne coïncide pas avec celle qui est finalement payée.
Voyez pourquoi cette situation se produit et comment cette taxe est comptabilisée.
Liquidation de l'impôt sur les sociétés
Différences comptabilité-fiscalité
Calcul de l’impôt sur les sociétés (IS)
L’assiette imposable de l’impôt sur les sociétés (IS) est calculée à partir du résultat comptable, auquel une série de corrections sont appliquées pour l’adapter aux spécialités établies par la réglementation fiscale.
Le schéma de base de règlement de l’impôt sur les sociétés est le suivant :
Résultat comptable |
+ / – Ajustements extra-comptables et réductions |
= Base d’imposition antérieure |
– Compensation des bases négatives des exercices précédents |
= Base imposable |
x Taux de prélèvement |
= Cotisation complète |
– Primes et déductions |
= Part liquide |
– Retenues, acomptes et paiements échelonnés |
= Part différentielle |
+ Perte d’incitations les années précédentes + Intérêts de retard |
= Liquide à insérer ou à retourner |
Ajustements extra-comptables de l'impôt sur les sociétés
Les ajustements extra-comptables reflètent les différences entre la réglementation comptable et fiscale, pouvant être permanents ou temporaires :
- Réglages permanents
Ils reflètent des différences qui n’affectent pas la base imposable dans une période d’imposition ultérieure.
Par exemple, lorsqu’une société reçoit une amende, elle peut la comptabiliser comme une dépense, mais la réglementation fiscale stipule que cette dépense n’est pas déductible (et ne le sera pas à l’avenir).
- Réglages temporaires
Ils découlent principalement des différences de critères comptables et fiscaux dans l’imputation temporaire des recettes et des dépenses.
Par exemple, une entreprise peut comptabiliser une charge de dépréciation de clients lorsqu’elle reçoit un impayé, mais cette dépréciation n’est pas déductible fiscalement si au moins six mois ne se sont pas écoulés depuis l’échéance à la clôture de l’exercice.
Inversion des articles
Ces ajustements temporaires ont des répercussions sur les exercices futurs.
Poursuivant l’exemple, si, à la clôture de l’exercice, six mois ne se sont pas encore écoulés depuis l’échéance, les dépenses enregistrées ne seront pas déductibles et un ajustement extra-comptable positif devra être effectué.
Au cours de l’exercice suivant, une fois les six mois écoulés, un ajustement contraire peut être effectué, de sorte que, dans le calcul des deux années, les résultats comptables et fiscaux coïncident.
Voyons un résumé dans le tableau suivant, qui comprend quelques exemples d’ajustements temporaires et permanents, positifs et négatifs :
Permanents | Temporaires | |
+ | Pour les dépenses non déductibles | Dépréciation pour impayés de moins de six mois. Amortissement comptable supérieur au maximum des tableaux. |
– | Pour les revenus exonérés (dividendes) | Pour des incitations fiscales d’amortissement accéléré. |
Données de l'ajustement comptable
Une fois que tous les postes qui génèrent des ajustements non comptables ont été identifiés, ainsi que les réductions, primes et déductions applicables, la dépense par IS comptabilisable peut être calculée au 31 décembre.
Voyons un exemple pour une entreprise avec un résultat comptable positif de 100 000 euros, qui a identifié les éléments suivants :
Il a comptabilisé une dépense de 300 euros pour une amende de circulation, et un revenu de 20 000 pour les dividendes reçus.
Il a calculé une dépense impayée de 3 250 euros (échus en octobre 2024).
L’entreprise peut appliquer un amortissement accéléré et gratuit (en plus de ce qui est déjà comptabilisé) d’un montant de 12 000 euros.
Vous pouvez appliquer une réduction pour les réserves de capitalisation de 9 000 euros, et vous avez également droit à la réduction pour réserve de nivellement, car il s’agit d’une entreprise de petite taille (facture inférieure à 10 millions).
Enfin, vous avez droit à une déduction de 2 000 euros pour l’embauche de personnes handicapées.
Exemple de liquidation de l’impôt sur les sociétés
Avec ces données, le règlement de l’impôt sur les sociétés sera le suivant :
Résultat comptable | 100.000 |
+ Ajustement permanent pour amende | + 300 |
– Ajustement permanent des dividendes exonérés 95% | – 19.000 |
– Ajustement permanent de la réserve de capitalisation | – 9.000 |
Subtotal | 71.700 |
+ Ajustement temporaire pour impayé | + 3.250 |
– Ajustement temporaire amortissement accéléré | – 12.000 |
Subtotal | 62.950 |
– Ajustement temporaire par réserve de nivellement | – 6.295 |
= Base imposable | 56.655 |
x 25 % = Cotisation complète | 14.164 |
– Primes et déductions | – 2.000 |
= Part liquide | 12.164 |
Les réserves de capitalisation et de nivellement ont des règles de calcul spéciales.
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Comptabilisation de l'impôt sur les sociétés
L’écriture comptable de l’impôt sur les sociétés doit refléter deux postes
Au 31 décembre
Pour sa part, la comptabilisation de l’impôt doit refléter :
D’une part, le montant à payer lors de la présentation du règlement de l’exercice ;
Et d’autre part, l’impôt différé, qui est le dérivé des différences temporaires (qui génèrent un paiement plus ou moins important à l’avenir).
Dans le cas de l’exemple, l’écriture comptable sera la suivante :
Concept | Débits | Crédits |
Dépenses pour l’impôt courant | 15.925 | – |
Actifs d’impôts différés | 812 | – |
Passifs pour impôts différés | – | 4.573 |
H.P. créancier, taxe à payer | – | 12.164 |
L’impôt à payer ne coïncide pas avec les dépenses comptabilisées, précisément en raison des ajustements temporaires.
Explication pourquoi l'entrée comptable de l'impôt sur les sociétés ne coïncide pas
Voyez d’où vient chacune des quantités indiquées :
La dépense pour l’impôt courant est le résultat de l’application de 25 % au résultat comptable (23 % dans le cas des micro-PME) réduit dans les différences permanentes, en réduisant le résultat avec les déductions applicables dans le quota (qui sont une économie fiscale définitive, et non un simple report d’impôt).
L’actif d’impôt différé est le résultat de l’application de 25 % (ou 23 %) sur l’ajustement temporaire découlant de l’impayé. Étant donné que cette dépense sera déductible au cours de l’exercice suivant (lorsque six mois se seront écoulés depuis l’échéance), elle entraînera un paiement d’impôts plus faible à ce moment-là.
Les passifs d’impôts différés correspondent à 25 % (ou 23 %) des ajustements temporaires de signe négatif (par réserve de nivellement et d’amortissement accéléré), et impliqueront un paiement futur plus important d’impôts.
Pour vérifier que les actifs et les passifs de l’impôt différé sont correctement inversés au cours des exercices suivants, il convient de les comptabiliser séparément, opération par opération.
Et si l'assiette de l'impôt sur les sociétés est négative...
Il est également comptabilisé
Si la base imposable de l’exercice est négative, l’entreprise a le droit de la compenser avec les bénéfices futurs.
Il en va de même pour les déductions : comme il n’y a pas de quota total positif, elles ne peuvent pas être appliquées, mais la loi permet qu’elles soient appliquées à l’avenir, lorsque des bénéfices sont réalisés.
Par conséquent :
- Si l’entreprise prévoit de réaliser des bénéfices à l’avenir, elle peut comptabiliser 25 % (ou 23 %) de l’assiette fiscale négative comme un actif d’impôt différé (car, lorsqu’elle compense la base négative avec les bases positives futures, elle paiera moins d’impôts).
- De même, il pourra comptabiliser comme un tel actif 100 % des déductions non appliquées et qui peuvent être appliquées à l’avenir.
- Et vous devez également calculer les actifs et passifs d’impôts différés découlant des ajustements temporaires que vous avez effectués, dans les termes indiqués ci-dessus.
N’oubliez pas que les bases imposables négatives peuvent être compensées par des bénéfices futurs sans limite de temps.
Les déductions non appliquées pour insuffisance de cotisation peuvent être appliquées , de manière générale , dans les 15 ou 18 ans suivant leur création .
En conclusion
Les divergences surviennent lorsque certains revenus et dépenses enregistrés ne sont pas pris en compte lors du calcul de l’assiette de l’impôt sur les sociétés, ou sont comptabilisés fiscalement à des périodes autres que celles enregistrées comptablement.