Frais déductibles d’une succession en Espagne
Patrick2024-05-20T05:41:28+00:00Le décès d’un proche n’est une expérience très agréable pour personne. Le passage du bureau des impôts devant votre maison ne l’est pas non plus. Il est clair que les droits de succession sont un vol, car vous payez des impôts sur quelque chose que vos proches ont déjà payé dans le passé. C’est pourquoi il ne faut rien céder au fisc et il est très important de tenir compte des dépenses déductibles d’un héritage lors du règlement de l’impôt.
Lors du règlement d’une succession, n’oubliez pas de calculer les charges, dettes ou dépenses qui vous permettent de réduire la base imposable aux droits de succession. Voyez ci-dessous quels sont ces éléments déductibles…
Charges déductibles d'un héritage
Charges sur les biens de moindre valeur de l’héritage
Lors de l’évaluation des biens de la succession, n’oubliez pas, en premier lieu, de déduire les charges qui réduisent la valeur des biens et qui répondent aux conditions suivantes :
- Qu’elles aient un caractère perpétuel, temporaire ou amortissable et qu’elles affectent l’actif.
- Elles doivent être directement établies sur le bien. Ces types de charges sont généralement inscrits au registre foncier. Vous pouvez donc en connaître l’existence en demandant une simple note au registre foncier.
Quels sont les types de charges ?
C’est le cas, par exemple, des servitudes, des recensements ou des pensions ; ou encore si un bien est soumis à un ancien loyer, auquel cas cette circonstance peut également être prise en compte lors de l’évaluation du bien.
Les sûretés réelles (hypothèques, gages, etc.) ne peuvent pas être déduites, car elles ne réduisent pas la valeur, sans préjudice de la déduction des dettes qu’elles garantissent.
Aux fins de la déduction, la valeur d’un recensement ou d’une pension est considérée comme la valeur du capital à verser en remboursement.
Cette valeur peut être calculée en la capitalisant au taux d’intérêt légal, c’est-à-dire à partir du résultat de la division de la pension ou du recensement annuel par le taux d’intérêt légal et en appliquant les règles établies pour l’évaluation des usufruits (selon que les pensions ou les recensements sont viagers ou temporaires).
Dettes déductibles d'un héritage
Quand les dettes sont-elles déductibles lors d’une succession ?
Dettes du défunt
Les dettes que le défunt avait au moment de son décès peuvent également être déduites de la base imposable de la DSI. Pour prouver leur existence, un document public (notarial, judiciaire ou administratif) ou privé ayant une date certaine peut être présenté, ainsi que tout autre élément de preuve admis par la loi (le TEAC a également admis des factures comme justification suffisante.
Toutefois, pour s’assurer de la réalité de la dette, l’administration fiscale peut exiger des héritiers qu’ils la reconnaissent dans un acte public, avec la comparution du créancier.
Dettes fiscales
Sont notamment déductibles les dettes dues par le défunt au titre des impôts de l’État, des communautés autonomes, des collectivités locales ou de la sécurité sociale et qui sont payées par les héritiers, même si elles correspondent à des règlements postérieurs au décès.
Droits de succession et de donation déjà réglés
Il peut arriver qu’après le décès et après avoir réglé la DSI, l’existence de certaines dettes du défunt se révèle. Dans ce cas, les héritiers peuvent rectifier la DSI présentée – à condition qu’elle ne soit pas prescrite – pour y inclure la nouvelle dette et demander le remboursement du montant payé en trop.
Procédure de déduction des dettes
Pour ce faire, il faut suivre une procédure spéciale de déduction des dettes, qui doit respecter les règles suivantes :
- Cette déduction des dettes sera effective par le biais d’un remboursement sans intérêt de retard de la DSI payée en trop.
- Les intéressés doivent présenter leur demande de rectification par écrit, en y joignant les documents prouvant l’existence de la dette et son paiement (il n’est pas possible de rectifier la DSI si la dette reste impayée).
Dettes non déductibles lors d'une succession
Dette Non déductible
La loi interdit la déduction des dettes lorsque le créancier est l’héritier lui-même (car cette dette est compensée). Les dettes en faveur du conjoint, des ascendants, des descendants ou des frères et sœurs ne peuvent pas non plus être déduites. Toutefois, si l’argent prêté au défunt, ou les biens acquis avec l’argent reçu, se trouvaient dans le patrimoine du défunt au moment du décès, il est possible de défendre la non-inclusion de son montant dans l’assiette de la DSI de l’héritage.
Un héritier avait prêté de l’argent au défunt quelques jours avant son décès et, au moment du décès, l’argent se trouvait encore sur le compte courant du défunt. Dans ce cas, il est possible de soutenir que cette partie du solde ne doit pas être incluse dans l’héritage (puisque la dette n’est pas déductible).
Garant causal
Le fait que le défunt soit garant d’un tiers ne signifie pas en soi que les héritiers peuvent déduire une dette dans la DSI (sauf s’ils se sont retrouvés responsables d’une dette, et pour autant que cette dette ait été reconnue judiciairement et que son montant ait été clairement établi). Attention toutefois, une telle dette n’est pas déductible si le défunt dispose d’un droit de retour à l’encontre du débiteur principal.
La dette est neutralisée par la créance résultant du droit de retour, qui permet de se retourner contre le débiteur principal. En revanche, s’il n’y a pas de droit de retour parce que le débiteur est déclaré en faillite, la créance est déductible.
Répartition de la dette successorale
Répartition proportionnelle des dettes dans un héritage
Sauf disposition contraire du défunt, les héritiers peuvent déduire leurs dettes (lors du calcul de la base imposable de la DSI) proportionnellement à la part de la valeur de l’héritage qui revient à chacun d’entre eux. En revanche, si le défunt a prévu qu’une dette soit assumée par un héritier déterminé, seul cet héritier peut déduire cette dette de la valeur des biens reçus dans le cadre de la succession.
C’est ce qui se passe si un fils hérite d’un bien immobilier de son père et que ce dernier établit dans l’héritage que c’est également ce fils qui devra assumer toute la dette du prêt hypothécaire qui a été demandé pour acquérir le bien.
En général, les héritiers sont solidairement responsables des dettes du défunt, sans préjudice du droit de se retourner contre les autres héritiers si celles-ci ne sont assumées que par l’un d’entre eux (à condition que le testament ne stipule pas que c’est lui qui doit assumer les dettes).
Recopile los documentos que acrediten la existencia tanto de las cargas sobre los bienes como de las deudas y los gastos que los herederos hayan soportado. Conserve dicha documentación en previsión de una posterior comprobación de Hacienda.
Frais déductibles de la DSI
Quelles sont les dépenses déductibles dans le cadre d’une succession ?
Les frais de contentieux
En revanche, lors du calcul de la base imposable de l’ISD, certains frais payés par les héritiers sont également déductibles.
Tout d’abord, les frais de contentieux ou d’arbitrage découlant d’une succession testamentaire ou ab intestat sont déductibles lorsqu’ils ont un caractère contentieux.
Pour être déductibles de la DSI, ces frais doivent être justifiés et répondre aux conditions suivantes :
- Ils doivent avoir été engagés dans l’intérêt commun de tous les héritiers (les frais de contentieux entre héritiers ne sont pas pris en compte).
- Elles ne doivent pas concerner les frais d’administration de la succession, y compris les frais engagés par les exécuteurs testamentaires, y compris leur rémunération, et par les comptables.
Frais de dernière maladie
Les frais médicaux, pharmacologiques ou thérapeutiques directement liés à la maladie qui a causé le décès du défunt peuvent également être déduits. Ils doivent avoir été payés par les héritiers, car les dépenses payées par le défunt réduisent déjà le patrimoine existant à son décès.
La déduction des dépenses pour les factures ou les reçus de médicaments et de traitements médicaux datant d’environ la date du décès et liés à la maladie est autorisée.
Frais d’enterrement et de funérailles
Enfin, les frais d’obsèques peuvent être calculés au nom des héritiers, dans la limite des dépenses habituelles selon les us et coutumes locaux. Même si ces frais sont payés intégralement par l’un des cohéritiers, ils sont déduits de l’ensemble de la succession et non de la part du cohéritier qui les a payés.