Coût de l’incapacité temporaire de travail pour l’entreprise en Espagne
Patrick2024-01-05T04:42:56+00:00L’incapacité temporaire de travail est un terme utilisé pour décrire la situation dans laquelle un travailleur est temporairement incapable d’exercer son activité professionnelle en raison d’une maladie ou d’un accident. Également connue sous le nom de congé médical, congé de maladie ou arrêt de travail, cette situation peut être causée par divers facteurs, tels que les accidents du travail, les maladies courantes ou chroniques.
Différents types d'incapacité temporaire de travail
L’incapacité temporaire de travail est une situation dans laquelle le travailleur est temporairement incapable d’exercer ses fonctions habituelles en raison d’une maladie ou d’un accident. Dans ce contexte, il existe deux grands types de congés de maladie :
- Les congés de maladie pour maladie ordinaire.
- Les congés de maladie dus à un accident de travail.
Congé de maladie
Le congé de maladie pour cause de maladie ordinaire désigne une situation dans laquelle le travailleur a contracté une maladie qui l’empêche de travailler pendant un certain temps. La durée estimée de cette incapacité temporaire peut varier en fonction du type et de la gravité de la maladie, ainsi que du processus de guérison individuel. En général, le congé de maladie dû à une maladie courante a une durée estimée allant de quelques jours à plusieurs semaines, bien qu’il puisse s’étendre jusqu’à 18 mois.
Congé de maladie pour accident du travail
Il y a congé de maladie pour accident du travail lorsque le travailleur est victime d’un accident ou d’une blessure dans l’exercice de ses fonctions. La durée estimée de cette incapacité temporaire dépend également du type et de la gravité de l’accident, ainsi que du processus individuel de guérison. Dans certains cas plus graves, le congé de maladie pour cause d’accident du travail peut être prolongé de 12 mois, puis de 6 mois supplémentaires.
Qui paie pour l'incapacité temporaire d'un travailleur ?
Délégation de paiement
L’incapacité temporaire est payée par l’employeur au moyen d’une délégation de paiement.
Cela signifie que l’employeur paie la prestation à l’avance, mais qu’il récupère l’argent lors du paiement des cotisations, de sorte que le même montant est déduit que celui qui a été payé à l’avance pour payer la prestation.
À titre exceptionnel, l’employeur peut demander que le paiement des prestations soit pris en charge par l’organisme gestionnaire. En d’autres termes, il peut cesser d’avancer les prestations dans le cadre de la délégation de paiement. Pour ce faire, il doit avoir moins de dix travailleurs et verser une prestation TD à l’un d’entre eux depuis plus de six mois [OM 25-11-1966, art. 16].
Congés de maladie pour cause de maladie ou d’imprévus courants.
Les travailleurs en situation d’incapacité temporaire (IT) ont droit à une prestation. Si l’IT est due à des circonstances communes (c’est-à-dire à une maladie non liée au travail) ou à un accident non professionnel, les trois premiers jours d’incapacité temporaire sont pris en compte :
- Les trois premiers jours d’incapacité temporaire ne sont pas payés, à moins que la convention collective n’oblige à compléter la prestation. Dans ce cas, l’entreprise paie intégralement le complément.
- L’entreprise paie la prestation du 4e au 15e jour [LGSS, art. 173].
- À partir du 16e jour, la prestation est payée par la sécurité sociale. Toutefois, c’est l’employeur qui avance l’argent au travailleur dans le cadre de la délégation de paiement [LGSS, art. 102 ; arrêté du 25-11-1966] ; en d’autres termes, il paie l’indemnité d’incapacité de travail dans la masse salariale et la récupère ensuite sur les cotisations.
Congé de maladie pour cause d’accident du travail ou d’éventualité professionnelle.
Si l’incapacité temporaire découle d’un risque professionnel (causé par un accident du travail, tel qu’une chute au cours de la journée de travail), l’organisme gestionnaire ou la mutuelle verse l’indemnité à partir du jour suivant l’accident. Dans ce cas, l’entreprise ne doit pas payer la prestation (elle avance l’argent en tant que paiement délégué, mais le récupère ensuite sous forme de cotisations), bien qu’elle paie le salaire le jour de l’arrêt de travail [LGSS, art. 173].
Droit à l'indemnité d'incapacité temporaire
Pour avoir droit à la prestation TD dérivée des contingences communes, le travailleur doit avoir payé des cotisations pendant 180 jours au cours des cinq années précédentes.
Dans le cas d’un accident – survenu ou non au travail – et d’une maladie professionnelle, aucune période de cotisation préalable n’est requise [LGSS, article 172].
Si l’employeur ne verse pas l’indemnité TD
Si l’entreprise ne verse pas l’indemnité d’incapacité de travail dans le cadre du système de délégation de paiement, elle est passible d’une amende de 751 à 7 501 euros, en fonction de la gravité [LISOS, art. 7.10 et 8.1].
Montant de l'indemnité d'incapacité temporaire de travail
Imprévus communs.
La prestation pour incapacité temporaire due à des contingences communes est égale à 60 % de la base réglementaire du 4e au 20e jour de congé de maladie, et à 75 % à partir du 21e jour [RD 53/1980 ; D 3158/1966, art. 2]. La base réglementaire est calculée en divisant la base de cotisation du mois précédent par le nombre de jours de cotisation [D 1646/1972, art. 13].
Pour les travailleurs à temps partiel, la base réglementaire est le résultat de la division des bases des trois derniers mois par les jours calendaires de cette période [LGSS, art. 248.1.c] .
Risques professionnels.
Si la DT découle de contingences professionnelles, le pourcentage applicable à la base réglementaire est de 75 % [D 3158/1966, art. 2]. La base réglementaire de la prestation est également calculée en divisant la base de cotisation du mois précédent par les jours cotisés, mais la moyenne des cotisations pour les heures supplémentaires des 12 mois précédents est ajoutée [D 1646/1972, art. 13.4 ; LGSS, art. 147.2.e] .
Il est vrai que lorsqu’un travailleur prend un congé de maladie, l’entreprise avance l’argent de la prestation, mais elle le récupère ensuite sous forme de cotisations. Mais savez-vous que l’entreprise doit continuer à payer des cotisations et que cet argent n’est pas récupéré ?
Cotisations de sécurité sociale en cas d'incapacité de travail
L’entreprise est toujours cotée en bourse
Dans les deux cas.
Pendant la situation d’incapacité temporaire (ordinaire ou professionnelle), l’entreprise doit continuer à payer les cotisations de sécurité sociale pour le travailleur [RD 2064/1995, art. 68]. Même si le contrat de la personne est suspendu et qu’elle ne fournit pas de services [ET, art. 45.1.c], l’entreprise continue d’assumer le coût des cotisations.
Contrairement à la prestation, le montant des cotisations n’est pas récupéré et est entièrement à la charge de l’employeur.
Assiettes et types de cotisations.
Dans ces cas, la base de cotisation est celle qui correspond au mois précédant celui du congé de maladie [OM 74/2023, art. 6] et les taux généraux de cotisation sont appliqués :
Contingence | Aux frais de l’entreprise | Aux frais de l’employé | Total |
Arrêt maladie | 23,60% | 4,70% | 28,30% |
Mécanisme d’équité intergénérationnelle (MEI) | 0,50% | 0,10% | 0,60% |
Chômage (contrats à durée indéterminée) | 5,50% | 1,55% | 7,05% |
Chômage (contrats temporaires) | 6,70% | 1,60% | 8,30% |
FOGASA | 0,20% | – | 0,20% |
Formation professionnelle | 0,60% | 0,10% | 0,70% |
Arrêt maladie | Selon l’activité de l’entreprise |
En résumé, en cas d’incapacité temporaire, l’entreprise prend en charge les coûts suivants :
- Le coût de la prestation du 4ème au 15ème jour de la prestation si l’IT découle de contingences communes.
- Le coût de l’éventuel supplément au DT qui peut être établi dans la convention collective.
- Le coût des cotisations conformément au tableau ci-dessus.
Exemple d'incapacité de travail (IT)
Exemple 1 d’incapacité temporaire
Un travailleur perçoit un salaire brut de 1 800 euros et est en congé de maladie depuis trois mois. Voyez les coûts pour l’entreprise de l’incapacité de travail pour ces mois :
Concept | Aux frais de l’entreprise | Au détriment de la sécurité sociale |
Jours de prestations 1.o a 3.o | 0 | 0 |
Jours de prestations 4.o a 15.o | 504 (1) | 0 |
Jours de prestations 16.o a 30.o | 0 | 735 (210 + 525) (2) |
Prestations des deuxième et troisième mois | 0 | 3.150 (3) |
Coût des cotization | 2.104,20 (701,40 × 3 mois) (4) | 0 |
Coût total | 2.608,20 | 3.885 |
La base de cotisation mensuelle est de 2 100 euros (1 800 × 14/12) et la prestation pendant cette période – à la charge de l’employeur – est de 60 %. Le calcul est donc le suivant : 2 100 × 60 %/30 jours de cotisation × 12 jours de congé de maladie.
Le calcul est similaire, mais dans ce cas, l’indemnité est de 60 % pendant cinq jours (du 16 au 20) et de 75 % pendant les jours restants (du 21 au 30).
2 100 × 75 % × 2 mois.
Base de cotisation (2 100) × 33,40 % (en considérant un taux d’accident de 3 %, ce qui correspond à l’industrie chimique, et que vous avez un contrat à durée indéterminée).
Exemple 2 d’un TI
Si, dans le cas de l’exemple précédent, la convention collective oblige à compléter la prestation jusqu’à 100 % du salaire brut, le coût total augmenterait de 1 011 euros, pour atteindre un total de 3 619,20 euros pour les trois mois (2 608,20 + 1 011) :
Concept | Aux frais de l’entreprise |
Allocation du premier mois | 561 (1) |
Allocation pour les deuxième et troisième mois | 450 (2) |
Coût total | 1.011 euros |
Salaire brut du travailleur moins les sommes perçues au titre de l’IT : 1 800 – (504 + 735).
1 800 × 2 mois – 3 150.
Indemnités pour incapacité temporaire
Prime pour les personnes âgées de plus de 62 ans
Incitation à l’incapacité de travail.
Sans préjudice de ce qui est indiqué dans les paragraphes précédents, les entreprises auront droit à une réduction de 75 % des cotisations patronales à la Sécurité sociale pour les éventualités communes lorsque les travailleurs âgés de 62 ans ou plus sont en incapacité temporaire de travail [OM 74/2023, art. 6].
Exemple 3 d’incitation à l’incapacité temporaire
Si le travailleur des exemples précédents a déjà atteint l’âge de 62 ans, voyez ci-dessous quel sera le coût final pour l’entreprise, ainsi que la réduction qui peut être appliquée aux cotisations :
Concept | Aux frais de l’entreprise |
Jours de prestations 1.o a 3.o | 0 |
Jours de prestations 4.o a 15.o | 504 |
Jours de prestations 16.o a 30.o | 0 |
Prestations des deuxième et troisième mois | 0 |
Complément d’activité | 1.011 |
Coût des cotisation | 2.104,20 (701,40 × 3 mois) |
Réduction des 75% | -1.115,10 (1) |
Coût total | 2.504,10 |
2.100 euros × 23,60% × 75% × 3 mois.