Comment un prêt á m’as société est-il imposé en Espagne?
Patrick2024-01-13T17:04:19+00:00Introduction : Qu'est-ce qu'un prêt entre un associé et son entreprise et comment fonctionne-t-il ?
Le prêt entre un associé et son entreprise est une forme de financement interne dans laquelle les partenaires d’une entreprise accordent des prêts à cette dernière. Cette pratique est courante dans les petites et moyennes entreprises, où les partenaires peuvent utiliser leurs propres ressources pour aider à financer les opérations ou les projets de l’entreprise.
Ces prêts entre un partenaire et une société présentent plusieurs avantages. Tout d’abord, ils permettent à l’entreprise de lever des capitaux sans avoir à recourir à des sources externes telles que les banques ou d’autres institutions financières. Cela peut s’avérer particulièrement utile lorsque les conditions du marché sont défavorables ou lorsque l’entreprise a des difficultés à accéder au crédit.
En outre, les prêts entre un partenaire et une société sont souvent assortis de taux d’intérêt plus souples et de conditions plus favorables que les prêts traditionnels. Cela peut profiter à la fois aux partenaires prêteurs et à l’entreprise bénéficiaire, car des arrangements personnalisés peuvent être conclus en fonction des besoins et des capacités financières des deux parties.
Il est important de noter que ces prêts doivent être correctement formalisés par des contrats légaux et correctement comptabilisés dans les registres financiers de l’entreprise. Cela garantira la transparence et évitera d’éventuels conflits futurs entre les partenaires.
Avantages et inconvénients des prêts entre un associé et son entreprise
Les prêts entre partenaires et une société sont une option couramment utilisée dans les entreprises. Ces prêts peuvent offrir des avantages significatifs, mais présentent également des inconvénients et des risques financiers qu’il est important de prendre en compte.
L’un des principaux avantages des prêts entre partenaires est la flexibilité qu’ils offrent. En effectuant un prêt interne, les parties concernées ont la possibilité de convenir des conditions qui répondent le mieux à leurs besoins particuliers. Il peut s’agir de taux d’intérêt favorables, de conditions flexibles ou même de la possibilité d’ajuster le remboursement en fonction des performances financières de l’entreprise.
En outre, les prêts internes peuvent permettre d’éviter les procédures bureaucratiques et coûteuses associées à l’obtention d’un financement externe. Au lieu de se tourner vers des institutions financières ou des prêteurs externes, les entreprises peuvent puiser dans leurs propres ressources pour réunir les capitaux nécessaires.
Toutefois, il est également important d’être conscient des inconvénients et des risques financiers associés aux emprunts internes. L’un des principaux inconvénients est que ces emprunts peuvent avoir une incidence négative sur les relations entre les partenaires s’ils ne sont pas correctement gérés. Des conflits liés aux paiements, aux intérêts ou aux conditions peuvent survenir et avoir un impact sur l’harmonie de l’entreprise.
En outre, le fait de prêter de l’argent au sein d’une entreprise comporte un risque financier inhérent. Si l’entreprise rencontre des difficultés financières ou manque à ses obligations financières, le partenaire prêteur peut perdre son investissement.
Il est courant que des associés individuels accordent des prêts aux sociétés de personnes auxquelles ils participent. Vous trouverez ci-dessous les principales questions fiscales à prendre en compte lors de ces transactions.
Le prêt entre une entreprise et son associé est considéré comme une transaction avec une partie liée.
Intérêt du marché
Cas des parties liées
Si l’actionnaire qui accorde le prêt à sa société détient au moins 25 % du capital ou s’il est administrateur, le prêt est considéré comme une transaction avec une partie liée [LIS, art. 18 ; LIRPF, art. 41]. Dans ce cas, les intérêts doivent être évalués au taux d’intérêt du marché (c’est-à-dire le taux qui serait convenu entre des parties indépendantes), en appliquant l’une des méthodes d’évaluation prévues par la réglementation relative à l’impôt sur les sociétés (IS) [LIS, art.18.4] .
Pour les besoins de l’IS et de l’IRPF, l’actionnaire et la société doivent déclarer ce taux d’intérêt du marché, même si l’intérêt effectivement payé est différent.
Comparables internes
Dans ces cas, la méthode d’évaluation la plus appropriée est généralement le prix libre dit comparable, avec la possibilité d’utiliser des comparables internes (c’est-à-dire le taux d’intérêt payé par la société sur d’autres prêts accordés par des banques ou des entités non apparentées). Si l’entreprise a contracté des prêts auprès d’institutions financières pour des montants similaires à ceux du prêt lié, le taux d’intérêt appliqué à ces prêts bancaires serait un comparable de marché idéal.
Si l’entreprise ne dispose pas de prêts bancaires pouvant servir de référence, il convient de rechercher des comparables externes, c’est-à-dire les taux d’intérêt du marché appliqués aux prêts reçus par d’autres entreprises similaires en termes de taille, de chiffre d’affaires et de type d’activité.
Autres possibilités
Si aucune information n’est disponible sur l’un de ces éléments de comparaison, une autre solution peut consister à rechercher un taux d’intérêt de référence, tel que le taux d’intérêt légal ou l’intérêt sur les arriérés d’impôts. On pourrait faire valoir que, compte tenu de la difficulté d’obtenir des informations sur d’autres taux d’intérêt, ces taux sont les plus appropriés. Les règlements eux-mêmes les utilisent, par exemple, pour fixer des compensations entre particuliers ou des reports de paiement à l’administration fiscale.
La documentation
Conservation.
Dans ces prêts entre parties liées, il est également nécessaire que la société emprunteuse conserve la documentation relative au prêt et la justification de l’évaluation de l’intérêt [LIS, art. 18.3]. Ceci est nécessaire, que la société ait ou non une obligation formelle de documenter ses transactions avec des parties liées. N’oubliez pas qu’en cas de contrôle fiscal, l’entreprise devra également prouver comment elle a déterminé le taux d’intérêt appliqué.
N’oubliez pas que votre entreprise est exemptée de l’obligation formelle de documenter les transactions effectuées avec la même personne ou entité liée qui ne dépassent pas 250 000 euros au cours de l’exercice – un montant qui ne dépassera probablement pas les intérêts d’un prêt. Toutefois, vous devez également être en mesure de fournir des documents prouvant que les intérêts déclarés sont des intérêts de marché.
Imposition des intérêts d'un prêt à une société d'un associé
Règle spéciale des préts
Prêts liés
Un autre aspect à prendre en compte lorsqu’un actionnaire prête de l’argent à une société à laquelle il est lié est que les intérêts qu’il recevra sont imposés à l’IRPF de manière spéciale [LIRPF, art. 46.a] :
Si le prêt ne dépasse pas trois fois la somme des capitaux propres attribuables à la participation de l’actionnaire, les intérêts sont imposés au titre des revenus de l’épargne de l’IRPF (à un taux compris entre 19 et 28 %).
Si le prêt dépasse ce montant, les intérêts correspondant à l’excédent sont imposés dans la base imposable générale de l’IRPF (à un taux pouvant atteindre 47 %, voire plus dans certaines communautés autonomes).
Éviter les prêts élevés
Attention
Dans ces cas, veillez donc à ce que le prêt accordé par l’associé ne dépasse pas trois fois la part des capitaux propres qui lui revient ; sinon, le coût fiscal des intérêts sera plus élevé.
Exemple 1
Un actionnaire détenant 30 % du capital d’une société dont les fonds propres s’élèvent à 20 000 euros accorde un prêt de 25 000 euros à la société. Or, s’il perçoit 1.000 euros d’intérêts, l’imposition à l’IRPF de cette somme sera la suivante:
Concept | Montant |
3 x fond propre | 18.000 (30% x 20.000 x 3) |
% Intérêt de base de l’épargne | 72% (18.000 / 25.000) |
Intérêts sur les revenus de l’épargne IRPP | 720 |
Intérêts généraux Impôt sur le revenu (IRPP) | 280 |
Retenue à la source d'un prêt entre un partenaire et une société
Taux fixe de retenue à la source de 19 %.
Application de la retenue à la source
Lorsque le bénéficiaire des intérêts est une personne physique, l’organisme payeur doit appliquer une retenue à la source forfaitaire de 19 %, qui doit être versée à l’administration fiscale au moyen du formulaire 123 (mensuel ou trimestriel). Ce prélèvement doit être effectué à l’échéance du paiement des intérêts, selon les modalités convenues dans le contrat de prêt [RIRPF, art. 94.1].
Déclaration. L’associé qui perçoit les intérêts doit également les déclarer dans l’IRPF de l’année au cours de laquelle ils sont dus [LIRPF, art.14.1.a]. Ainsi, s’il est convenu que les intérêts sont payables annuellement (cas le plus fréquent), les revenus doivent être imputés à l’IRPF de l’année au cours de laquelle ils sont dus, que les intérêts aient été perçus en totalité ou en partie au cours de l’année précédente.
Alternative : perception à l’échéance
Une autre alternative dans ces cas est de convenir expressément que les intérêts seront payés à la fin du contrat, c’est-à-dire à l’échéance. Dans ce cas, et en application de la règle de l’exigibilité, le partenaire doit déclarer les revenus (c’est-à-dire les intérêts) à la fin du contrat :
L’associé doit déclarer les revenus (les intérêts courus) dans l’année où ils sont dus (l’année de l’échéance du prêt). Il retarde donc son imposition.
La société, quant à elle, n’a pas à retenir et à payer les intérêts aux autorités fiscales jusqu’à cette date (l’échéance).
Économies financières
Bien que dans ce cas l’actionnaire doive payer l’impôt sur les intérêts conformément à la règle de l’exigibilité, cela n’affecte pas l’imposition de la société à laquelle le prêt a été consenti, qui doit continuer à facturer les intérêts annuellement, au fur et à mesure qu’ils s’accumulent et indépendamment de la date d’échéance ou d’encaissement [LIS, art. 11.1]. Cela permet de réaliser une économie financière globale, car si l’actionnaire peut retarder le moment où il paie l’impôt sur les intérêts, la société peut, dès le départ, déduire la charge chaque année.
Quoi qu’il en soit, retarder le paiement des intérêts n’est pas toujours rentable. Rappelez-vous qu’en général, ces revenus sont inclus dans la base imposable de l’épargne et que, celle-ci étant progressive, elle peut varier entre un taux de 19 et 28 %. Par conséquent, avant d’opter pour l’encaissement en fin de prêt, il convient de se demander si l’accumulation au cours d’une seule année ne risque pas d’entraîner une augmentation de l’impôt sur le revenu des personnes physiques.
Exemple 2 : un associé personne physique détient 100 % d’une société à laquelle il accorde un prêt de 150 000 euros sur trois ans, au taux de 5 %. Voyez les différences si le règlement des intérêts est annuel ou à l’échéance :
Année | Annuel | À l’échéance | ||
Intérêts | IRPP | Intérêts | IRPP | |
Année 1 | 7.500 | 1.455 | – | – |
Année 2 | 7.500 | 1.455 | – | – |
Année 3 | 7.500 | 1.455 | 23.643 (1) | 4.845 |
IRPP total | 4.365 | 4.845 |
En les exigeant à l’échéance, le total des intérêts est plus élevé (car les intérêts accumulés chaque année sont ajoutés à la dette totale).
Dans ce cas particulier, comme il s’agit d’un prêt d’un associé à sa société pour une somme importante, le report des intérêts à l’échéance n’est pas aussi avantageux. En revanche, pour des sommes plus modestes, cette option peut s’avérer pertinente. Vérifiez dans chaque cas ce qui est dans votre intérêt.